«La Constitution a posé les premiers fondements de la nouvelle Algérie. A ce titre, une révision de l’arsenal juridique, entre autres le code électoral et la loi sur les associations, pour être en conformité avec la loi fondamentale du pays, d’impose», a déclaré l’invité du forum de la Radio Chaîne I.
Le président de la République a entamé des discussions avec les présidents des partis en perspective de son agenda politique. A ce propos, le président du Conseil constitutionnel, Kamel Fenniche, a salué cette démarche. «Le Président a exprimé sa volonté de mettre en œuvre son programme dans la transparence et l’intégrité. Ce processus dénote l’intérêt accordé à la démocratie participative pour passer à la nouvelle Algérie telle que voulue et espérée par le Président et le hirak», a-t-il souligné, hier, lors de son passage au forum de la Radio Chaîne I. La mouture du futur texte a été distribuée aux formations politiques, aux institutions et à la société civile pour enrichissement. «La Constitution a posé les premiers fondements de la nouvelle Algérie. A ce titre, une révision de l’arsenal juridique, entre autres le code électoral et la loi sur les associations, pour être en conformité avec la loi fondamentale du pays, s’impose», a déclaré l’invité du forum de la radio. Fenniche est revenu longuement sur le projet du code électoral faisant remarquer que celui-ci contient des garanties procédurales qui apportent des solutions efficaces destinées à éliminer les pratiques de corruption et éviter les écarts que l’Algérie a connus. «Dans ce nouveau texte, les prérogatives élargies de l’Autorité nationale indépendante des élections et l’adaptation du système de vote proportionnel avec des listes ouvertes sont les dispositions phares. Le projet consacre également une transparence totale au processus électoral», a-t-il relevé. S’agissant de la participation et la représentativité des femmes et des jeunes dans les assemblées élues et leur implication dans la vie politique, Fenniche y est entièrement favorable. En effet, il plaide pour l’équité entre femmes et hommes et à la révision à la baisse de l’âge requis pour être candidat aux élections. «Dans nos propositions au groupe d’experts, nous avons fixé l’âge de 23 ans pour être candidat et proposé que 30% des élus des assemblées soient des universitaires. Pour consacrer l’égalité homme-femme, nous avons suggéré le 50/50. Notre objectif est de former une nouvelle élite politique qui soit à l’écoute des préoccupations des citoyens», a soutenu le président du Conseil constitutionnel. Dans ce sens, il a déclaré que le projet de code électoral est une véritable révolution, notamment en ce qui concerne le mode de scrutin et le remplacement des listes fermées par des listes ouvertes. «Le scrutin proportionnel est le mode le plus démocratique et permet à chaque candidat de surveiller tout le processus de vote, de compter les votes et de consigner toutes les observations ou litiges survenus. Il pourra même recevoir le procès-verbal du dépouillement», a-t-il détaillé.
Karima Dehiles